Avec nos Mères et Pères de la Famille cistercienne
11 juillet
Fête de Saint BENOÎT
Un texte de GUERRIC D'IGNY
« Béni l'homme qui se confie dans le Seigneur ! »
Béni de la grâce et béni de nom,
notre Père saint Benoît, dont la mémoire est en bénédiction,
fut assurément l'homme béni qui s'est confié dans le Seigneur.
Le Seigneur l'a prévenu de ses douces bénédictions pour qu'il se confie en lui
et le voici désormais béni de toute bénédiction spirituelle
aux cieux dans le Christ pour s'être confié dans le Seigneur.
Et ce n'est pas seulement aux cieux, de la bénédiction de tous les anges,
mais encore sur terre, de la bénédiction de tous les peuples,
que le Seigneur l'a gratifié.
Car quel est le peuple où l'on ne bénit pas en ce jour Benoît, le béni de Dieu ?
Sermon 2 pour la fête de saint Benoît
Pour ce mois d'août...
15 août ; solennité de l'Assomption de la Vierge Marie
Aujourd'hui,
en montant glorieuse dans les cieux,
la Vierge a sans aucun doute
porté à son comble la joie des habitants des cieux.
Mais en ce qui nous concerne,
bien-aimés,
quelle est la cause de notre joie,
qu'est ce qui fonde notre allégresse
à l'occasion de la solennité de son Assomption?
La présence de Marie fait resplendir tout l'univers
au point que dès maintenant la patrie céleste elle-même brille,
plus claire sous l'éclat irradiant de ce flambeau virginal.
C'est donc à bon droit
que résonnent dans les cieux l'action de grâces
et la voix de la louange.
Notre Reine nous a précédés,
et l'accueil qu'elle a reçu fut si glorieux
qu'en toute confiance les petits serviteurs suivent leur Dame
en lui criant:
"Entraîne-nous après toi;
nous courrons à l'odeur de tes parfums" .
Voyageurs sur terre,
nous avons envoyé devant nous une avocate qui,
en tant que Mère du Juge et Mère de miséricorde,
traitera humblement et efficacement les affaires
de notre salut.
Heureuse est Marie,
et mille fois heureuse,
aussi bien quand elle a reçu le Sauveur,
que lorsqu'elle est reçue par lui.
Saint Bernard, Sermon 1 pour l'Assomption
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19 août ; bienheureux Guerric d'Igny
Scrutez donc les Écritures.
Vous trouvez la vie en elles, vous qui ne cherchez rien d'autre que le Christ à qui les Écritures rendent témoignage.
Il est bon de fouiller celles-ci, non seulement pour en faire jaillir le sens mystique, mais aussi pour en sucer le sens moral.
Vous donc qui vous promenez dans les jardins des Écritures, ne folâtrez pas de l'une à l'autre, légers et musards, mais scrutez-les une à une.
Et comme une abeille diligente butine le miel sur les fleurs, recueillez l'Esprit caché au fond de ces paroles; car, dit Jésus: "Mon Esprit est plus doux que le miel, et mon héritage plus suave que le miel et son rayon". En savourant ainsi le goût de cette manne cachée, vous pourrez vous écrier avec David: "Que tes paroles sont douces à mon palais, plus que le miel et son rayon! "
De ces jardins, l'Époux va nous conduire, si je ne m'abuse, en d'autres où règne une paix plus profonde, où l'on goûte une joie plus intense, où la vue s'étend plus loin.
Guerric d'Igny ; Sermon sur la psalmodie
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20 août ; solennité de Saint Bernard
(Selon le Cantique des cantiques)
il appartient au Verbe de dire à l'âme croyante :
tu es belle,
de l'appeler son amie,
et de faire sourdre en elle l'amour
dont elle puisse l'aimer
et oser se croire aimée de lui.
Et, en retour,
il revient à l'âme d'appeler le
Verbe son bien-aimé,
de lui dire qu'il est beau,
de lui attribuer clairement
et sincèrement le fait qu'elle l'aime
et qu'elle est aimée de lui.
Il revient à l'âme, en conséquence,
de rester stupéfaite d'admiration devant tant d'humilité
et de générosité.
La beauté du Verbe,
c'est assurément son amour,
et d'autant plus grand qu'il prend l'initiative.
Aussi, du fond de son cœur,
et avec les paroles de ses sentiments les plus intimes,
l'âme le proclame digne d'être aimé,
et ceci d'autant plus pleinement
et ardemment qu'elle s'est sentie aimée
avant de pouvoir aimer elle aussi.
Saint Bernard Sermon 45 sur le Cantique
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